Apprendre à s’aimer grâce à l’autocompassion

Exigeante envers toi-même est ton deuxième nom? Tu n’es pas la seule à te traiter avec dureté. Mais si je te disais que cette façon de faire nous écrase? Que c’est la douceur qui élève et qui permet de s’aimer, de se réconcilier avec soi et avec son corps? Dans cet article, je vais te donner des pistes pour développer le superpouvoir de l’autocompassion.

De l’autocritique à l’autocompassion.

Imagine que ton amie te confie qu’avec la pandémie, elle a pris 20 lbs (9 kg). Elle t’avoue qu’elle est hyper mal dans sa peau, qu’elle se sent repoussante, honteuse, et tout le reste.

🤔 Que lui dis-tu? Comment lui parles-tu? 

🧐 Et comment imagines-tu que ton amie se sent, suite à ton intervention?

Maintenant, rappelle-toi la dernière fois que tu as été confrontée à tes propres insatisfactions corporelles. Qu’est-ce que tu t’es dit? Et comment t’es-tu sentie?

Traites-tu ton amie comme tu te traites toi-même?

Pas mal sûre que ta réponse est  : non! Et c’est normal; nous sommes plusieurs à nous traiter bien plus durement qu’on ne traite les autres. 🤷🏻‍♀️ Il n’en demeure pas moins que cette façon de faire cause beaucoup de souffrance. À notre inconfort initial s’ajoute le fardeau de l’autocritique, aussi lourd qu’une tonne de briques.

Pourtant, tu es *capable* de te traiter avec douceur… selon le contexte! #oups

Par exemple, si tu es fatiguée après une journée stressante ou que tu as mal aux pieds après un long jogging, prendre soin de toi est facile. Parce que tu te vois positivement : tu as été au top, performante et « à la hauteur ».

Mais si tu te trouves laide, mauvaise, inférieure, moins hot qu’une autre… là, c’est autre chose. Ton intimidateur intérieur se pointe le bout du nez, et il est pire que celui de ton école secondaire!

Tu commences à te détester, à te malmener. Tu n’as pas du tout envie d’être douce envers toi-même, alors que c’est exactement ce dont tu aurais besoin.

L’autocompassion t’apprend à être moins dure envers toi-même, peu importe le contexte. À t’aimer telle que tu es, dans tes moments de gloire ET dans tes moments de faiblesse. C’est pourquoi il s’agit d'un outil extraordinaire.

Et si on apprenait à faire taire cette voix de bully pour faire place à cette voix d’amie, bienveillante comme tout? 💓

Tu peux lire l’article au complet, ou y aller par bouchées, selon la question qui t’intéresse le plus, en cliquant sur celle-ci. 👇 

Prête pas prête, j’y vais.

  1. C’est quoi, l’autocompassion?
  2. Pourquoi suis-je si dure envers moi-même?
  3. Pourquoi ai-je peur d’être « trop » douce envers moi-même?
  4. Pourquoi est-ce si difficile de m’aimer, et d’accepter mon corps?
  5. Comment apprendre à s’aimer?
  6. Qu’est-ce que l’autocompassion peut faire pour moi?

1. C'est quoi l'autocompassion?

C’est passer d’autocritique à compassion pour soi-même.

C’est se traiter comme on aimerait se faire traiter, sans se dire les pires bêtises, sans s’écraser, sans s’en vouloir pour tout et se sentir couverte de honte pour un rien. 🙅🏻‍♀️

C’est faire preuve de bienveillance et de douceur envers soi. C’est savoir que ce n’est PAS une faiblesse, mais bien une force (et c’est prouvé scientifiquement).

C’est aussi savoir qu’on souffre quand on souffre. Ça sonne bizarre, mais nous n’en sommes pas toujours conscientes, avec le tourbillon de la vie et le manque de recul. C’est pour ça que la méditation pleine conscience – entre autres – est hyper importante en autocompassion.

Finalement, c’est intégrer (pas juste intellectuellement), que nos imperfections font partie de l’expérience humaine. It’s part of the game, baby! Tu ES supposée vivre des déceptions et des échecs.

Et les avantages de l’autocompassion?

J’ai d’abord expérimenté l’autocompassion sur moi-même, en me formant auprès des meilleurs dans le domaine. Puis, avec des dizaines de femmes. Je peux te confirmer que l’autocompassion est un superpouvoir. Et elle monte en popularité, parce qu’elle est accessible à toutes et à tous et qu’elle est extrêmement puissante. 💪

Des centaines d’études scientifiques ont prouvé sa pléthore de bienfaits. Entre autres, l’autocompassion aide à lutter contre :

  • Troubles de la conduite alimentaire
  • Culpabilité alimentaire
  • Sentiment d’inadéquation
  • Image corporelle négative
  • Stress post-traumatique
  • Dépression
  • Impulsivité
  • Alcoolisme
  • Anxiété
  • Honte


Et elle permet même une meilleure adhésion à l’alimentation intuitive.

2. Pourquoi suis-je si dure envers moi-même?

Parce qu’à moins de vivre dans une grotte, on nous fait croire (à tort) que la dureté est un bon motivateur. Qu’en se fouettant, on va atteindre nos objectifs.

Pourtant, jamais on n’accepterait qu’un·e autre nous traite comme on se traite, et comme on traite notre enveloppe. Bonjour, double standard!

Par exemple, on exige beaucoup de notre corps, tout en lui donnant peu. On exige qu’il soit beau, voire parfait, séduisant, musclé, endurant, alouette. En retour? On a tendance à ignorer ses besoins : on le nourrit mal, on ne l’hydrate pas suffisamment, on le dénigre et on ne lui offre pas assez de repos.

Pareil pour nous-mêmes : on se parle mal, à coups de « Maudite fatigante, arrête de t'apitoyer sur ton sort, c’est difficile pour tout le monde, reviens-en, il y a pire que toi », etc, etc, etc. 🤯

Pourtant, c’est contre-productif.

Les recherches observent qu’à très-très court terme, cette approche peut fonctionner. Immédiatement après s’être fouettée, on peut effectivement se mettre en action. Mais ce qu’on observe aussi, c’est que le découragement et l’abandon arrivent à la course pour la simple et bonne raison que la dureté nous écrase, nous démotive et mine notre estime.

À force de se traiter de loser, on va se sentir comme une loser, incapable d’aspirer à mieux, incapable d’apprendre à s’aimer. Et ça, c’est une catastrophe. Assez que, pour l’éviter, j’ai créé mon propre programme sur l’autocompassion.

3. Pourquoi ai-je peur d’être « trop » douce envers moi-même?

Parce qu’ici encore, on a l’impression que douceur rime avec paresse et laisser-aller (mais clairement, ça ne rime pas).

J’entends souvent les femmes me dire qu’elles ont peur de faire preuve de bienveillance envers elles-mêmes ou d’être trop indulgentes à l’égard de leur corps, parce qu’elles risqueraient de ne plus faire attention à leur ligne, prenant du poids à qui mieux mieux. Elles ont l’impression que la douceur les incite à la paresse. Alors, il ne faudrait suuuurtout pas être trop indulgente envers soi!

Ceci dit, c’est faux. Ouvre bien grand tes pupilles : être gentille envers soi et son corps ne signifie en aucun cas le négliger. Au contraire. Être plus gentille avec son corps signifie veiller sur lui. 🙏

Un peu comme un enfant qui raffole de bonbons. Est-ce qu’on le laisserait manger tous les bonbons qu’il souhaite? Jamais de la vie! Ce ne serait pas de l’amour, mais de la négligence.

Une maman compatissante l’encouragerait à manger de bonnes choses, en l’aidant à développer ses goûts. Pourquoi serait-ce différent avec soi-même?

Plusieurs études ont d’ailleurs démontré que l’autocompassion et l’expérience de sentiments positifs pour son corps favorisent le maintien de meilleures habitudes de vie.

Par exemple, avec une alimentation saine, plus d’activité physique, ou encore, des visites médicales régulières.

4. Pourquoi est-ce si difficile de m’aimer, et d’accepter mon corps?

Parce qu’on ne t’apprend pas à le faire.

La société ne nous encourage pas beaucoup à nous aimer. Au contraire, être perfectionniste, exigeante envers soi-même, toujours volontaire pour s’améliorer, s’inscrire au cours de fitness « fessier d’acier »… voilà ce qui est valorisé! 🍑

On apprend que s’aimer ou prendre soin de soi, c’est prétentieux, égoïste, lâche ou sans ambition…!

Ça paraît drôle dit comme ça, mais autant on veut tellement apprendre à s’aimer, autant on se dit que ça ne se fait pas.

Tous ces livres, coachings, formations sur le développement personnel, toutes ces recettes magiques pour devenir l’humaine « la plus performante et parfaite possible en 10 jours seulement »… on les lit et on les suit, oui, mais ils doivent toujours servir à quelque chose pour améliorer nos performances.

Est-ce qu’on peut se donner un break?

La bonne nouvelle, c’est qu’on peut se « reprogrammer ». Pour moi, ça passe par l’autocompassion. Et wow, quel hasard, il existe un programme du même nom. 😉

5. Comment apprendre à s’aimer?

Tu me vois venir, peut-être? On apprend à s’aimer grâce à l’autocompassion! 🙌

Hélas, ce n’est pas simple. Faut dire que notre cerveau ne nous simplifie pas trop la tâche!

Connais-tu le biais de négativité? Eh bien, sache que c’est un phénomène ben plate. Il implique que notre cerveau remarque davantage et accorde plus de valeur à ce qui va mal. Un peu comme la fois où il a plu pendant toutes tes vacances et que c’est la première chose que tu as raconté à tes proches.

En revanche, le cerveau a tendance à ignorer ce qui va bien. L’origine de ce biais est évolutive : il est important d’être conscientes des menaces qui nous entourent pour survivre.

À l’inverse, en termes de survie, on peut très bien se passer de la perception du beau et du bon. Malheureusement, notre cerveau a parfois du mal à distinguer ce qui appartient à la survie et ce qui n’en appartient pas.

Et ce n’est pas tout : il faudrait 5 événements positifs pour supplanter un événement négatif de la même valeur. Ça fait que s’il a plu pendant toutes tes vacances, j’espère que tu as vécu 5 moments fa-bu-leux (mais vraiment, hein?) pour compenser. On n’est pas sorties du bois, tu vas me dire.

Bref, le biais de négativité affecte non seulement la perception qu’on a du monde extérieur, mais aussi, celle qu’on a de soi et de son enveloppe. Évidemment, il est compliqué d’accepter son corps si on ne retient que le négatif.

Sachant qu’on est faites comme ça, on doit porter une attention volontaire sur les bonnes choses de la vie. Et il faut déployer des efforts pour voir ce qu’il y a de beau et de bon chez soi. Pas le choix!

En gros :

❌ Se motiver avec dureté + peur de l’indulgence + malaise avec l’amour pour soi + biais de négativité = cocktail empoisonné.

✅ Se motiver avec douceur + faire place à l’indulgence + s’aimer + contourner le biais de négativité volontairement = autocompassion (ou un cocktail du genre, portion d’amour!).

L’autocompassion est comme un vent de fraîcheur : c’est l’approche qui change complètement notre relation à nous-mêmes et à notre corps.

6. Qu’est-ce que l’autocompassion peut faire pour moi?

Des petits miracles, yes Queen! ✨

L’autocompassion t’apprend que tu as toutes les raisons du monde de t’aimer. Pas parce que tu es meilleure que les autres, pas parce que tu es su’a coche en tout temps, pas parce que tu as obtenu 10/10 sur ton bulletin de bonne maman, amante, amie, fille ou collègue.

Simplement parce que tu es toi et que tu mérites cet amour. C’est ce qu’on appelle de l’amour inconditionnel. Tu sais, celui que tu portes à tes enfants ou aux gens que tu aimes le plus au monde, mais pour toi.

Cet amour dont tu rêves probablement depuis toujours, que tu attends des autres, sans te douter qu’il peut provenir de TOI. Cet amour-là, tu peux te le donner 24/7. C’est tu pas sensationnel?

S’aimer inconditionnellement, c’est aussi se donner le droit d’être imparfaite, fatiguée, limitée, impatiente, moins performante ou disciplinée… sans éprouver de honte ou de ressentiment.

Juste de la compassion.

Cet amour pour toi est une source de liberté extraordinaire, parce que tu n’as plus besoin d’attendre qu’elle provienne des autres : d’un conjoint ou d’une conjointe parfois maladroite, d’une mère froide, d’une copine indisponible, etc. 

Tu n’as plus besoin de te nourrir du regard des autres pour valider ta valeur.

Non, parce qu’en tout temps, tu peux venir puiser dans ton réservoir personnel et infini d’amour, de compréhension et de soutien. Exit la dureté et la culpabilité! L’autocompassion te permet de te réconcilier avec toi et ton corps. Je te l’ai dit, c’est est un superpouvoir!

Et la bonne nouvelle, c’est qu’elle s’apprend rapidement.

Il existe une foule d’enseignements et de stratégies concrètes qui te permettront de faire preuve d’autocompassion au quotidien : il y en a pour tous les goûts. Ce qui est chouette, c’est que ces gestes ne nécessitent aucune préparation et peuvent être pratiqués en tout temps, dès que tu ressens le besoin d’une dose de douceur. 🥰

Tu te sens moche à la plage dans ton maillot de bain? Hop, on pige dans le sac d’autocompassion. On t’a fait une critique qui t’a mis le cœur en miettes? L’autocompassion est là pour toi, ni vu ni connu.

Et pour profiter de tout son génie, procure-toi mes 3 masterclasses pour développer le superpouvoir de l’autocompassion. 🔥

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